Politique Fédérale Ottawa
Dominique La Haye (Journal de Québec – 6 juillet 2010) : La députée Mourani se défend
Ciblée par un groupe montréalais opposé à l’Islam radical, la députée du Bloc québécois Maria Mourani se défend d’agir comme une agente veillant aux intérêts des pays étrangers.
Le groupe Point de Bascule a publié un texte sur son site Internet affirmant que la députée d’Ahuntsic d’origine libanaise est sous « influence étrangère ». L’organisme réagit aux propos de Mme Mourani qui exige au nom de son parti la démission ou le congédiement du directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), Richard Fadden.
Ce dernier a comparu devant un comité parlementaire cette semaine pour préciser ses propos à l’effet que certains politiciens canadiens, notamment en Colombie-Britannique, sont sous l’influence de puissances étrangères.
« Maria Mourani choisit d’attaquer le messager alors qu’elle est elle-même sous “influence étrangère”, écrit le groupe. Les choix de fréquentations de Mourani devraient soulever de sérieuses questions », poursuit-il.
Le groupe mentionne notamment un article publié en mars 2006 dans Le Tour du Bloc, un bulletin de liaison du Bloc québécois, dans lequel une photo montre Mme Mourani entourée de six ambassadeurs et trois diplomates de langue arabe assistant à sa cérémonie d’assermentation aux Communes. « Je serai à votre écoute », avait alors déclaré Mme Mourani, en s’adressant à eux.
Le porte-parole de Point de Bascule, Marc Lebuis, juge « préoccupant » qu’en tant qu’élue de Montréal, Mme Mourani donne ainsi sa « loyauté » à des diplomates de pays étrangers.
Mme Mourani fait valoir que tous les députés entretiennent des liens avec les représentants de pays étrangers.
« Comme tout député, nous sommes à l’écoute de tous les ambassadeurs. Nous écoutons ce qu’ils ont à nous dire, nous évaluons leurs demandes, dit-elle. C’est parfaitement normal. »
Références supplémentaires
– Point de Bascule (29 juin 2010) : Des élites canadiennes et le « chant des sirènes étrangères »
– Point de Bascule (5 juillet 2010) : MARIA MOURANI choisit d’attaquer le messager alors qu’elle est elle-même sous « influence étrangère »