“Music, Chess, and Other Sins”
Par les éditeurs du Middle East Quarterly
Été 2009, VOLUME XVI: NUMERO 3 pp. 78-82
Traduction par Point de Bascule
Aux États-Unis, les communautés musulmanes et les groupes de pression islamistes exigent l’établissement et le soutien financier d’écoles arabes et musulmanes. À New York, une controverse a éclaté à propos de la charte en langue arabe de l’Académie Internationale Khalil Gibran , la révélation de ses liens avec des radicaux et les déclarations de sa directrice Deborah Almontaser [1]; et aussi à propos de l’Académie Tarek ibn Ziyad au Minnesota, après qu’un journaliste eut dénoncé l’endoctrinement islamiste à cette école financée par l’État. [2] La croissance de l’Islamic Saudi Academy en Virginie a également été attaquée après la découverte de manuels scolaires prêchant la haine et l’intolérance. [3] Si les écoles musulmanes aux États-Unis sont un phénomène relativement nouveau, au Royaume-Uni elles sont mieux établies. En février 2009, Civitas, un groupe de réflexion basé à Londres et se consacrant à la discussion des problèmes sociaux et de la société civile, a publié un rapport de 154 pages [4]. Les extraits ci-dessous de ce rapport montrent à quel point les nombreuses écoles musulmanes au Royaume-Uni représentent une menace à la cohésion sociale. Il y a vingt-quatre écoles saoudiennes au Royaume-Uni seulement et beaucoup des 132 autres écoles musulmanes ont des liens avec l’Arabie Saoudite.
Civitas a suivi les hyperliens donnés par les sites Web de ces écoles et s’est rendu compte qu’ils menaient souvent à des sites de prédicateurs radicaux, ou permettant aux enfants d’acheter des livres et des CD de musulmans extrémistes et, dans quelques cas, à des sites donnant un accès direct à du matériel djihadiste. Des extrémistes ont fondé des écoles, et d’autres siégeaient aux comités consultatifs d’écoles. De nombreux orateurs invités ont prêché l’extrémisme. Abu Yusuf Riyadh ul Haq, un antisémite, un antichrétien favorable au djihad violent, [5] a été un professeur de Hadith, d’arabe et d’études islamiques dans une école de Kidderminster. Murtaza Khan, un antisémite fanatique [6], a enseigné à l’école Al-Noor dans Ilford. Ces individus et d’autres conspuent la société occidentale, incitent les jeunes musulmans à ne pas fréquenter les non-musulmans, interdisent la participation à la fête de Noël, et décrivent les non-musulmans comme les ennemis corrompus et décadents de tous les musulmans. Déjà, les problèmes d’intégration sociale causés par ces écoles sont manifestes dans la société britannique. Et comme les écoles musulmanes aux États-Unis ont les mêmes mécènes et ont adopté des programmes d’éducation semblable, l’enquête de Civitas met également en évidence un problème croissant dans le système d’éducation des États-Unis, qui devrait être examiné sans détour.
Le curriculum musulman
… Les activités et les leçons pour lesquelles le Conseil musulman de Grande-Bretagne veut obtenir le droit de retirer les élèves musulmans comprennent: la natation mixte, la danse, l’éducation sexuelle, la musique, le théâtre, le dessin figuratif. Toucher ou donner à manger aux porcs devraient être interdits lors des visites à la ferme. Et le personnel des écoles est averti que les élèves et les parents pourraient refuser de serrer la main d’un membre du sexe opposé lors des cérémonies de remise de prix [7]. De nombreux pédagogues musulmans et les responsables de l’enseignement dans des écoles musulmanes ont avancé des idées sur la façon de promouvoir un programme scolaire compatible avec les interdits musulmans, et la façon d’islamiser les programmes existants. Il s’agit d’un processus conscient, qui menace de faire dérailler la notion même d’un corpus variable, mais relativement uniforme des connaissances transmises à chaque nouvelle génération.
Dans le cas d’une interdiction sur l’éducation sexuelle, les conséquences pourraient être graves. On pourrait soutenir que les jeunes musulmans se marient plus tôt et souvent, volontairement ou non, qu’ils observent un code moral plus strict que les non-musulmans et qu’ils n’ont donc pas besoin d’éducation sexuelle. Cela ne tient pas compte du fait que les jeunes musulmanes ont des petits amis et tombent enceintes, et que cela peut leur causer de très graves ennuis. Beaucoup de musulmanes ont été tuées, même pour des infractions mineures à ce code moral. Ces «sanctions» ne sont pas le fait des seuls musulmans, mais elles ont lieu de façon disproportionnée au sein de la communauté musulmane. Plus d’informations, et non moins, va sûrement aider les adolescents et les jeunes adultes musulmans qui doivent affronter le défi de vivre à cheval sur deux mondes. Étant donné que nous avons accédé par le biais de sites Web d’écoles à plusieurs banques de fatwas qui fournissent des conseils explicitement sexuels aux adultes, l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école musulmane ne devrait pas être aussi difficile qu’il y paraît. … [8]
Les écoles musulmanes et les femmes
Beaucoup d’écoles sont liées à des organisations misogynes qui préconisent des mesures pour restreindre la liberté des jeunes musulmanes. On tente de justifier ces mesures par la croyance que les femmes ont été conçues pour être des filles, des épouses, des mères et qu’elles ne devraient pas s’aventurer hors de leurs foyers ou, si elles le font, elles doivent porter de lourds voiles. Le site Web du comité de parents de l’école primaire al-Mu’min apporte les précisions suivantes: Il existe trois degrés de purdah (voilement): 1. Le premier degré consiste à couvrir toutes les parties du corps sauf le visage, les mains et les pieds. 2. Le second consiste à couvrir le visage, les mains et les pieds. 3. La troisième est de rester à la maison ou de se cacher dans un voile qui ne laisse jamais voir les vêtements. Ce degré est le plus grand des trois. Bien des lecteurs trouveront cela excessif, mais cela se trouve bien sur le site d’une école primaire. Le gouvernement doit examiner s’il est acceptable qu’un puritanisme aussi rigide soit imposé à des jeunes et à des enfants vulnérables. On peut douter qu’une jeune fille élevée avec de telles restrictions puisse être psychologiquement assez solide pour s’adapter à la vie britannique ordinaire. Elle risque de ne jamais obtenir d’emploi dans la société et elle pourrait ne jamais être capable d’interagir avec les hommes sauf dans les cercles les plus restreints.
Si une jeune fille est amenée à porter l’hidjab et qu’on lui enseigne, pendant son enfance et jusqu’à ce qu’elle quitte l’école, que le porter est le seul moyen pour une femme de vivre dans le monde, on aura érigé une forte barrière psychologique entre elle et 99 pour cent de la société britannique. Le cas est différent pour une femme adulte qui choisit de porter un hidjab sous quelque forme que ce soit: les non-musulmans peuvent trouver cela regrettable, mais ils respecteront son choix. Toutefois, de nombreuses écoles musulmanes appliquent une règle stricte à propos de l’hidjab, le plus souvent sous la forme du kameez [longue chemise ou tunique] avec un foulard, mais dans d’autres cas, le jilbab [long, ample manteau ou vêtement] ou quelque chose comme cela, parfois même dès l’âge de quatre ans (al-Noor Independent School, Ilford, Madani secondaire Girls’ School, East London, Iqra School, Oxford, al-Islah School, Blackburn).
Nous pensons que cela est nocif pour plusieurs raisons.
Certaines décisions rendues par les ‘oulémas’ et ‘fuqahâ ‘avancent que les femmes et les filles doivent porter le voile pour se protéger. Mais il ne les protège pas. Il les infantilise et les tient sous la tutelle des hommes. Une enfant de 4 ans ou plus obligée de porter l’hidjab, reçoit la forte impression qu’elle devra continuer à couvrir son corps et sa tête pour le reste de sa vie (ce qui semble être le but de ces règles dans un contexte scolaire) plutôt que d’apprendre à prendre de telles décisions pour elle-même. La surprotection des enfants est connue pour avoir l’effet inverse: elle rend l’enfant plus dépendant et moins sûr de lui-même. Les uniformes scolaires occidentaux sont toujours modestes et parfaitement acceptables au regard des normes de la décence islamique, sauf lorsque ces normes imposent un degré de dissimulation du corps inutile au Royaume-Uni. La dissimulation complète du corps a également effet indésirable d’isoler les fillettes musulmanes de la société qui les entoure, ce qui les rend plus susceptibles de ne fréquenter que des musulmans ou des milieux musulmans. Et cela les prépare mal à une vie d’adulte dans les universités ou les lieux de travail … [9]
«Ask-Imam» est un site fournissant des décisions faisant autorité sur toutes les questions relatives à l’islam. Il peut être consulté sur le site de al-Jamiah al-Islamiyyah Darul Uloom, Bolton. Il contient une vaste jurisprudence sur les femmes. En voici quelques exemples:
– Les femmes ne doivent pas fréquenter les universités mixtes.
– Les hommes doivent essayer de les éviter.
– La masturbation pour les femmes et les hommes est une habitude «sale et diabolique».
– Au lieu d’étudier, les femmes devraient rester à la maison, à moins d’être obligées de sortir.
– Une femme qui a été violée est conjointement responsable de ce crime avec l’homme qui l’a violée si «elle ne se couvre pas bien et porte des vêtements révélateurs, qui séduisent les hommes.»
– Les hommes ont autorité sur les femmes.- Une femme n’est pas autorisée à diriger une organisation.
– La circoncision féminine [mutilation génitale des femmes] est tout à fait louable (mustahabb).
-Une femme musulmane ne doit pas épouser un non-musulman.
– Les femmes doivent parler aux hommes avec un ton de voix austère [afin d’éviter d’utiliser des tons doux, séduisants qui pourraient inciter à la luxure].
– Les hommes sont plus intelligents que les femmes.
– Il ne doit pas y avoir de libre mélange des hommes et des femmes. La vision occidentale de l’égalité des sexes est fausse, lorsqu’elle affirme que la femme peut faire ce que l’homme peut faire.
Il n’est pas permis aux hommes et aux femmes qui ne se connaissent pas de se parler sans une excuse valable, selon la charia. S’il y a une raison valable, l’échange verbal doit être limité au strict nécessaire. Dans ce cas aussi, il est interdit aux femmes de parler d’un ton doux et séduisant, car cette conduite excite la passion de l’homme. Et Allah le sait mieux. Mufti Ebrahim Desai. Allah a donné à l’homme la capacité de diriger, de devenir premier ministre, président ou tout simplement chef d’une communauté. Allah dit: «Les hommes sont les responsables des femmes” (Coran). Les hommes sont destinés à aller dans le monde et à y trouver une place, à la différence des femmes qui sont l’incarnation du secret. Elles ne sont pas destinées à aller dans le monde et à devenir des personnalités publiques. C’est à la maison que l’honneur, le respect et la dignité de la femme se trouvent. Aujourd’hui, le désordre a éclaté parce que les femmes sont sorties de leur domicile. Les femmes sont traitées comme des outils pour la publicité. Elles sont utilisées honteusement pour mettre en marché les choses les plus insignifiantes. Par conséquent, les femmes sont invitées à regagner leurs demeures; vivre ou rester entre elles: la punition légale de l’adultère est la lapidation.
Ces interdits, s’ils étaient respectés, imposeraient aux femmes un style de vie inconnu en Occident depuis le Moyen Age. Qu’on veuille les imposer à de jeunes musulmanes nées en Grande-Bretagne est totalement contraire aux objectifs d’égalité des chances entre les deux sexes, et tourne en dérision le principe de base de l’éducation occidentale, qui est de préparer les enfants à la vie future dans la société. Demander constamment des avis juridiques (fatwas), le plus souvent sur des questions insignifiantes, déresponsabilise les gens qui prennent l’habitude de s’en remettre à une petite élite de religieux dont bon nombre ignorent tout de la société britannique. Pour des enfants vulnérables, souvent portés à croire qu’il y a toujours une ‘bonne’ réponse, et qu’ils ne peuvent la trouver eux-mêmes, cette façon d’agir a des conséquences alarmantes dans une société d’individus libres et rationnels. Si nous voulons intégrer les enfants musulmans (et les adultes) dans ce type de société, leurs chefs religieux musulmans devront faire de très grands compromis. [10].
Les écoles musulmanes et la haine
Un ancien professeur à l’école al-Noor, Ilford, Abu Hasnayn Murtaza Khan, est vigoureusement hostile aussi bien envers les juifs que les chrétiens. Sur des cassettes audio, telles que Retour au Coran par Connaissance des Livres, il dit: «Ceux qui encourent la colère d’Allah, ce sont les Juifs, ce sont les chrétiens.» Il poursuit: «Nous sommes devenus juifs dans nos vêtements, juifs dans notre alimentation, juifs dans tout ce que nous faisons, et l’autre moitié est chrétienne dans tout ce que nous faisons. Les musulmans imitent l’une de ces nations maudites. Et ils ne sont toujours pas assez réveillés pour comprendre que ce sont nos ennemis.» Il exprime en outre son dégoût envers tous les non-musulmans en ces termes: «Combien de temps encore verrons-nous nos mères, nos sœurs et nos filles devoir se découvrir devant ces sales médecins non-musulmans? Nous devrions avoir honte.»
Il existe deux écoles de la Fondation islamique Shaksiyah, à Slough et Haringey, au nord de Londres. La Fondation est une création de femmes membres du Hizb ut Tahrir, une organisation islamique radicale que Tony Blair a promis d’interdire à la suite des attentats à la bombe de juillet 2007. «Cette organisation est interdite en Allemagne, en Russie et au Moyen-Orient en raison de son antisémitisme, et son objectif déclaré est d’établir un État islamique. Elle appelle également à la destruction d’Israël et à la réunification de toutes les terres qui ont déjà été sous domination musulmane, y compris le sud de l’Espagne, par le djihad si nécessaire.» Le créateur du programme d’histoire de l’école, Themina Ahmed, a exprimé sa haine pour la société occidentale et son souhait de la voir détruite: « Le monde », écrit-elle, «sera témoin de la mort de la nation capitaliste criminelle d’Amérique et de toutes les autres nations [infidèles] lorsque l’armée du djihad sera déchaînée contre eux.» Le site d’al- Jamiah al-Islamiyyah Darul Uloom, Bolton, est relié à un site de fatwas géré par l’imam sud-africain Ebrahim Desai. Voici un autre exemple de ce que les élèves peuvent y trouver:
«L’islam nous a ordonné à nous, musulmans, de lutter contre les ennemis de l’islam et de ne pas être comme les juifs qui entraînent les autres nations dans leurs guerres. Nous, musulmans, pouvons partager la haine d’Hitler contre les Juifs, mais nous ne pouvons le féliciter sur la manière dont il a tué les Juifs (si les livres d’histoire disent vrai). Vous devez comprendre que nous, les musulmans, croyons fermement que celui qui ne croit pas en Allaht, est un mécréant qui sera condamné à l’Enfer éternellement. Ainsi, l’une des principales responsabilités du dirigeant musulman est de répandre l’islam dans le monde entier, ce qui permettra de sauver les gens de la damnation éternelle … Si un pays ne permet pas d’islamiser ses habitants de manière appropriée ou crée des obstacles à cela, alors un dirigeant musulman est justifié de mener le djihad contre ce pays [11].»
[1] The Brooklyn Daily Eagle, Oct. 23, 2007.
[2] Star-Tribune (Minneapolis), May 19, 2008.
[3] Fox News, June 11, 2008; The Washington Post, March 23, 2009.
[4] Denis MacEoin with Dominic Whiteman, Music, Chess, and Other Sins: Segregation, Integration, and Muslim Schools in Britain (London: Civitas, 2009).
[5] Times Online, Sept. 6, 2007.
[6] “Undercover Mosques,” U.K. Channel Four, Janv. 15, 2007; “UK: Muslim Hate Preachers Escape Investigation,” Jan. 21, 2007.
[7] See Meeting the Needs of Muslim Pupils in State Schools, Muslim Council of Britain, London, 2007.
[8] Music, Chess, and other Sins, pp. 47-8.
[9] Ibid., pp. 79-81. [10] Ibid., pp. 82-5. [11] Ibid., pp. 97-8.
Lire aussi:
Manuels scolaires haineux importés d’Arabie Saoudite, (PdeB, octobre 2007)
Teacher witnessed transformation of some bomb-plot suspects, (CBC, June 2006)
Les mosquées américaines envahies par la propagande saoudienne haineuse – Partie 1 (PdeB, avril 2008)
Pas d’école islamique à Camden en Australie (PdeB, juin 2004)
Ontario – Accommodements déraisonnables: Plus on en demande, plus on en veut… (PdeB, octobre 2007) Islamisation des campus canadiens (PdeB, novembre 2007)
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Grande-Bretagne – Les pays islamiques demandent que PERSONNE ne mange de porc au prochain sommet du G20 qui se tiendra à Londres (PdeB, mars 2009)
Les manuels du “vivre ensemble” du cours d’éthique et de culture religieuse (PdeB, août 2009)
Non-Muslim students at Islamic school forced to wear headscarvesRead more: (Daily Mail, Mail Online, 13 October 2006)
Londres – Prêcher la haine dans les mosquées (PdeB, octobre 2007)