Jacques Brassard a été ministre dans plusieurs gouvernements péquistes. Natif d’Alma, il travaille comme journaliste pour Le Quotidien de Chicoutimi depuis sa retraite de la politique québécoise en 2002. Il consacre sa chronique à notre conférence publique du 2 octobre dernier sur le thème: L’islam politique menace nos libertés.
Le cri d’alarme de trois musulmans, par Jacques Brassard, Le Quotidien, Actualités, jeudi, 16 octobre 2008, p. 11
Connaissez-vous «Point de Bascule» ? Non? Pourtant, vous devriez connaître ce site exceptionnel de la blogosphère québécoise.
Fondé et dirigé par Marc Lebuis, ce lieu virtuel s’est donné pour mission de traquer l’islamisme (par opposition à l’Islam) et de mettre en lumière ses effets nocifs sur notre démocratie, de même que sur nos libertés et valeurs fondamentales. Le connaissant, vous en deviendrez, j’en suis sûr, un lecteur assidu.
Récemment, «Point de Bascule» organisait une rencontre publique avec trois orateurs musulmans: Salim Mansur, professeur agrégé de Sciences politiques à l’Université Western; Tarek Fatah, journaliste et écrivain et Raheel Raza, également journaliste. Trois intellectuels musulmans qui, comme le signalait Marc Lebuis, «se lèvent debout et n’ont pas peur d’affronter les islamistes». Ce sont trois Ontariens, car il fut impossible de dénicher leur équivalent au Québec. Plutôt inquiétant!
Style direct
Salim Mansur est sans ambiguïté quant aux fins poursuivies par les islamistes. «Leur objectif ouvertement avoué», déclare-t-il, «est de subvertir la liberté et vaincre les démocraties, d’implanter des sociétés islamiques régies par la Charia. Le tout se fait graduellement et insidieusement sous couvert d’accommodements religieux, par le détournement de nos Chartes des droits, l’infiltration de nos partis politiques et de nos institutions et la création de sociétés parallèles».
Quant à la Charia, Salim Mansur ne met pas de gants blancs pour la définir: «Codification des lois islamiques faite il y a plus de mille ans, corpus de lois et de doctrine figées dans le temps», dit-il.
«La Charia», ajoute-t-il, «ne reconnaît pas la liberté individuelle, la liberté de conscience, l’égalité entre les sexes, la séparation de la religion et de la politique». Il est donc évident pour Salim Mansur que la Charia est en contradiction absolue avec les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale. C’est un musulman qui l’affirme sans ambages, pas un Blanc, francophone et catholique qui, lui, s’il disait la même chose, serait aussitôt stigmatisé comme islamophobe et même (pourquoi pas?) raciste.
Aveuglement volontaire
Ce que nous ne voulons pas reconnaître, par une sorte d’aveuglement volontaire, c’est que les islamistes appliquent une stratégie qu’ils proclament ouvertement. C’est d’abord le Jihad, c’est-à-dire la guerre, au nom de laquelle ils se sont lancés à l’assaut de l’Occident avec, comme arme privilégiée, le terrorisme de masse. Ils mettent aussi tout en oeuvre pour anéantir Israël. L’attentat du 11 septembre 2001 peut être, à juste titre, considéré comme la déclaration officielle de cette guerre.
Mais, il y a une autre forme de Jihad que dénonce Salim Mansur. C’est ce qu’il appelle le Jihad furtif qui, par le recours aux institutions démocratiques, comme les tribunaux, s’efforce de «faire progresser la Charia avec pour objectif la création d’une société parallèle régie par elle à l’intérieur du Québec et du Canada». Nous ne sommes malheureusement pas conscients du processus d’islamisation qui est en cours au sein de notre société. C’est vrai que ce travail de sape et de fragmentation sociale n’est pas aussi avancé ici qu’en Europe, mais, n’en doutez pas, il est sérieusement mis en branle chez nous.
Fragilisation
Le deuxième conférencier, Tarek Fatah, a présenté des illustrations de ces efforts en vue de fragiliser et de disloquer les valeurs fondamentales du Québec et du Canada. Il donne également deux exemples d’infiltration islamiste d’institutions officielles. Le premier est bien connu, c’est la domination aberrante de l’Organisation de la Conférence islamique au sein du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies. Ce qui dénature la mission de cet organe de l’ONU. L’autre exemple nous vient de l’Ontario.
Enfin, l’écrivaine musulmane Raheel Raza, qui est l’objet d’une fatwa (menace de mort) venant de l’Arabie saoudite, ne mâche pas ses mots à l’égard de la classe politique. «Je suis très déçue», déclare-t-elle, «par les politiciens qui, pour des raisons électoralistes, courtisent les islamistes qui vomissent une rhétorique anticanadienne. Quand ils sont critiqués, ils crient à l’islamophobie. Il n’y a pas d’islamophobie, il y a islamisation».
Voir aussi:
Salim Mansur : L’islam politique menace nos libertés
Tarek Fatah : L’islam politique menace nos libertés
Raheel Raza : L’islam politique menace nos libertés
Farzana Hassan, présidente du Muslim Canadian Congress, félicite Point de BASCULE
L’OCI ne parle pas pour les musulmans, par Tarek Fatah
Québec – Édito de Mario Roy de La Presse sur notre conférence
Rapport du Front nordique : Montréal Revisité, par David B. Harris